Offrant un front européen fortement teinté de politique, l’Espagne et le Portugal ont intégré mercredi l’Ukraine à leur candidature commune pour accueillir la Coupe du monde 2030 de football, plaidoyer pour « l’espoir » en pleine guerre.
« Maintenant ce n’est plus la candidature ibérique », officialisée en juin 2021, « c’est la candidature européenne », a déclaré le président de la fédération espagnole (RFEF), Luis Rubiales, lors d’une conférence avec ses homologues portugais et ukrainien.
Pour le centenaire du joyau du ballon rond, lancé en Uruguay en 1930, les trois pays entendent « symboliser l’unité de l’Europe », avec l’appui de l’UEFA qui accueillait ce point-presse, a souligné de son côté Andriy Pavelko, le patron du football ukrainien.
Cette possible coorganisation par trois pays non limitrophes pose nombre de questions pratiques, de la préparation des infrastructures aux déplacements des joueurs, médias et supporters, illustrées à l’été 2021 par la tenue de l’Euro-2020 dans onze villes-hôtes à travers tout le continent.
Mais alors que l’Ukraine est plongée dans la guerre depuis l’invasion russe en février, l’heure n’est pas encore aux détails, mais à miser sur « le pouvoir transformateur du football dans la société », a plaidé Luis Rubiales.
« Le siège institutionnel est à Madrid, le siège administratif à Lisbonne. Maintenant, la délégation ukrainienne va s’unir à nous (…) Dans les prochains mois, on en viendra au travail de terrain », a-t-il promis.
KD avec AFP